1/ Tout comme l’eau et l'air, l'alimentation est essentielle à la survie et au fonctionnement des organismes vivants. Chez l’être humain, elle se caractérise par le fait de récolter, stocker et préparer les aliments. Dans nos sociétés contemporaines, notre mode d'alimentation, particulièrement carné, a globalement un impact néfaste sur notre environnement.

2/ En France, la production alimentaire est responsable de 22 % des émissions de gaz à effet de serre. Selon une étude réalisée en 2016, 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont perdues ou gâchées annuellement dans le monde, dont 10 millions rien qu’en France. Près d’un tiers de la nourriture produite est soit perdue, soit gaspillée chaque année au niveau mondial (2019).  Le nombre de personnes souffrant de sous-nutrition dans le monde atteint 768 millions, selon l'estimation de la FAO en 2022, soit près de 10 % de la population mondiale.

Enfin, 3,2 millions d’animaux d’élevage sont tués chaque jour en France. De nombreuses personnes optent de plus en plus pour un régime végétarien ou végétalien dans le but de réduire l'empreinte environnementale de la production alimentaire et le nombre d’animaux tués.

3/ En 2020, les Français·es mangeaient 84,5 kilogrammes de viande par an (FranceAgriMer). Soit 1,6 kg par semaine. Ou l’équivalent de deux steaks de 115 grammes par jour, du lundi au dimanche. Réduire la consommation à deux repas carnés par semaine permettrait de diviser par sept les émissions liées à la viande en moyenne.

Chaque kilo de viande produit ainsi 5 à 10 fois de gaz à effet de serre de plus qu’un kilo de céréales. L’ordre de grandeur en termes d’émissions carbone n’est pas du tout le même en fonction du type d’élevage (facteur 1 à 10 entre de la volaille et du bœuf). Les produits laitiers sont également fortement carbonés, car les bovins (et dans une moindre mesure les ovins) émettent du méthane et sont nourris en partie avec des cultures issues de la déforestation. Le bien-être animal sur les conditions d'élevage pose des questions éthiques. La sur-transformation des aliments également, pour des questions de santé.

4/ En faisant des choix alimentaires éclairés, nous pouvons contribuer à améliorer l'impact environnemental de notre consommation. Des initiatives telles l'adoption de régimes vegan, végétariens ou flexitariens ou rejoindre une Association de Maintien de l’Agriculture Paysanne pour se fournir en circuits courts, produits frais et locaux peuvent jouer un rôle crucial dans la transformation des modes de production par les consommateurs.