1/ Le facteur humain est la contribution humaine à un événement. Les facteurs (émotions, biais cognitifs, mémoire, appartenance sociale, etc…) jouent un rôle dans l’évolution de nos comportements. Les observer et les analyser permet de mieux comprendre notre résistance au changement face aux transitions écologiques et sociétales.

2/ Il existe une grande déconnexion avec le monde naturel qui nous entoure, peut-être en partie due au fait que 8 Français sur 10 vivent dans des « unités urbaines », plus ou moins grandes, et passent en moyenne plus de 4 heures par jour devant un écran. Pourtant, 44 % des Français.e.s pensent que le réchauffement de la Planète constitue le problème le plus préoccupant lié à la dégradation de l’environnement  (source : SDES). 74% des Français pensent qu’ils pourraient en faire davantage (source : Ministère de l’Environnement, étude 2020), mais sont freinés par de nombreux facteurs - notamment d’autres priorités, le manque d’arguments et l’aspect financier (source : Sondage OpinionWay pour MPP - https://mapetiteplanete.org/sondage-opinion-way/).

3/ Chacun.e d’entre nous a ses propres biais cognitifs et facteurs qui l’empêchent d’entreprendre. Les comprendre permet de s’adapter en conséquence et d’agir pour répondre aux enjeux environnementaux auxquels nous faisons face. L’un des principaux problèmes du passage à l’action écologique réside dans “le dilemme du prisonnier”. En effet, dans certains cas, je n’ai pas forcément intérêt à agir (car je considère “faire un effort”) personnellement, mais j’ai intérêt à ce que les autres autour de moi agissent / mettent en place des normes environnementales car leurs actions me bénéficieront indirectement. Enfin, pour donner envie à son entourage d’agir, il faut miser sur une dynamique sociale propre aux humains, et jouer sur la psychologie collective.

4/ Repenser notre rapport au monde devient urgent pour réagir face aux enjeux écologiques multiples. Cela passe par se recentrer sur le partage et la compréhension de l’autre pour entraîner la solidarité et la résilience, et ainsi mieux appréhender le présent et l’avenir.

“Nous avons besoin de repenser notre façon de faire monde”, déclare Romain Caillet, professeur des universités (Université Grenoble Alpes) et chercheur multidisciplinaire. “Faire monde, c’est [...] reprendre part intégrale au tissu du vivant, que nous défendrons d’autant mieux que nous le connaissons et l’aimons »